La trilogie des Justiciers insaisissables me donnait envie. On me l'avait présenté comme des westerns soviétiques sympathiques et puis honnêtement l'affiche me plaisait. Malheureusement, je vais tomber de haut.
1920 en pleine guerre civile russe, l'armée blanche pille et tue toutes âmes prolétaires innocentes, dont le père de deux de nos héros ( qui seront au nombre de 4 ). Une exécution expédiée en un éclair, qui déjà nous empêche de s'attrister sur son sort. Ses deux enfants et deux de leurs amis vont donc chercher à venger cette mort et globalement à servir l'intérêt du peuple, pour la gloire des rouges.
Bon pourquoi pas, mais mon Dieu que c'est mou. Les fusillades n'ont aucun impact, à aucun moment on y croît, on ne s'inquiète jamais même quand un de nos héros est blessés. Même la scène où Danka se prend des coups de fouet par l'antagoniste sur place public est ratée. On y croît pas une seconde.
Le scénario a parfois quelques bonnes idées, mais la mise en scène et la structure du film font que soit tout va trop vite et on a pas le temps de profiter de la situation, soit c'est chiant voire ridicule. Cette impression que le réalisateur était pressé de rentrer chez lui et que le projet ne l'enthousiasmait pas plus que cela.
En faite les quatre gosses ne sont pas attachant, leurs relations ne sont pas développées et on se retrouve avec des mioches qui font les héros et humilient des gros barbus alcooliques.
Allez je reconnais quelques chants sympas et le gros méchant de l'armée blanche a une joli moustache.
Globalement, ce film n'a aucun intérêt. Sorti en 66, il suffit de voir tous les westerns qui sont déjà en ce bas-monde à cette époque pour se rendre compte que si vous hésitez par malheur entre ce film et un Sergio Leone, alors foncez voir le travail du réalisateur italien. Mal écrit, mal rythmée, une mise en scène bancale, ce film n'a pas grand chose pour se sauver. Les westerns ce n'est pas pour tout le monde.