Viktor Tsoï qui s'approche du spectateur puis allume une clope avec un filtre jaunâtre qui à ce moment là s'empare de l'écran, le tout avec la chanson "Une étoile appelée soleil" en fond, franchement difficile de faire plus classe.
Musicien soviétique d'origine russe et coréenne, Viktor Tsoï est une légende du rock en URSS et le voir incarner pendant 1h15 un "bad boy" charismatique capable de coucher à lui seul une dizaine de gaillard à la Bruce Lee dans un film kazakh, forcément ça fait rêver. Alors il faut avouer que l'œuvre s'essouffle parfois et le personnage de Moro que joue Viktor Tsoï lasse par moment avec ses longs silences et ses réactions étranges mais il faut avouer que le film propose des moments assez "féérico-soviétique" avec en tête de liste toute le passage où les personnages principaux s'isolent dans un désert.
Oui, le récit est décousu, le film est parfois pompeux, mais il est impossible pour moi d'être objectif. La scène de fin avec Viktor Tsoï qui s'éloigne de la caméra sous la neige, encore une fois clope au bec et sur la chanson "groupe sanguin" me suffit pour faire passer le film de 6 à 7/10 !
Merci à Rachid Nougmanov d'avoir tout de même réalisé ce film et tenté de faire quelque chose de rock n'roll dans une réalité frôlant la dystopie, collant parfaitement à l'acteur phare du projet.
Dans ce monde, il existe deux catégories de personnes : Les premiers sont assis sur des tuyaux, les second ont besoin d'argent. Toi, tu es assis sur un tuyau.