Les nouvelles cinématographiques en provenance du Bangladesh sont particulièrement rares pour ne pas dire inexistantes. Quel bonheur de découvrir Les lauriers-roses rouges qui n'est certes pas un chef d'oeuvre mais dont les qualités narratives et picturales sont loin d'être négligeables. A travers le portrait de 3 femmes, d'âges et de conditions différentes, la réalisatrice, Rubaiyat Hossain décrit une société et plus particulièrement une ville, la capitale Dacca, en effervescence et en grande partie transformée en usine du monde, textile principalement, où des cohortes d'ouvriers s'échinent à leur ouvrage comme des automates. Ce n'est que l'un des aspects d'un film riche en thématiques qui s'intéresse plus précisément, à l"une de ces femmes, plutôt privilégiée, puisque actrice de théâtre et mariée à un homme qui comprend, jusqu'à un certain point, son désir d'émancipation. Les lauriers-roses rouges se déploie habilement entre l'intime et le social, non sans parfois une certaine naïveté proche des standards de Bollywood. La réalisatrice tente également quelques échappées oniriques mais ces scènes ne sont pas particulièrement abouties. C'est en se focalisant sur son héroïne, que la mère et le mari harcèlent d'enfin accomplir son "devoir", à savoir tomber enceinte, que le film acquiert sa force et sa singularité.

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le 11 juin 2017

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