Une jeune fille, Muriel, est assassinée sauvagement sous les yeux de sa cousine Patricia, laquelle parvenant à se refugier dans un poste de police, fait le récit de l'agression à l'inspecteur Carella (D.Sutherland).
Claude Chabrol tourne un polar classique et se consacre à l'énigme policière sans y ajouter ce qui fait souvent le sel de ses réalisations: l'étude de moeurs. Le titre du film contient un double sens, tout à la fois celui d'un crime sanglant et celui de la parenté car il est probable que le meurtre a son mobile dans le milieu familial de la victime.
Ceci étant dit, le film n'est guère convaincant en dépit d'un dénouement pas trop mal réussi et de l'originalité narrative de la seconde partie consistant à mettre en scène le journal intime de Muriel dans lequel se trouve certainement la résolution du mystère. Chabrol axe sa mise en scène sur les dialogues et le récit apparait trop souvent figé. A quoi s'ajoutent, d'une part, des personnages plutôt fades, sans charisme, sans complexité et, d'autre part, une VF médiocre(le film est une co-production avec le Canada, où se déroule l'intrigue) qui accentue l'impression de dialogues passables, et dans le cas de l'ado Patricia, les limites d'une jeune comédienne dont le sourire a peut-être ébloui Chabrol!