lol
J’ai ri, pleuré, soupiré et surtout prié pour que ça se termine
le 27 mai 2024
3 j'aime
The Shrouds (Les Linceuls) est, n'ayons pas peur des mots, une purge. On croit à un film écrit par une intelligence artificielle, qui oublie complètement son enquête de départ ("Mais qui a saccagé le cimetière moderne ? Et pourquoi le squelette de mon épouse a des espèces de croûtes blanches sur les os ?") au bout de cinq minutes, au profit de beaucoup (mais alors : vraiment beaucoup) de scènes de dialogues qui nous barbent copieusement, et quelques incursions fantastiques dans des rêves qui n'ont pas de franches conséquences sur le réel (on se demande en continu ce que cela fiche là, si ce n'est justifier que Diane Kruger est au casting, avec des effets numériques laids pour les déformations du corps, quand le Monsieur aux commandes était autrefois célèbre pour ses prothèses corporelles...une honte.). Si vous ne savez pas encore quoi en penser, attendez un peu d'aborder la fin, elle nous a achevé d'un coup sec.
Guy Pearce se met à surjouer de façon hystérique (une vision d'horreur) en égrainant les théories les plus tirées par les cheveux pour résoudre les enquêtes (dont on se rappelle qu'elles existent au bout d'une heure et demi de film), avec un Vincent Cassel en face qui enchaîne les "Mais nan !" les plus risibles (on se croirait dans une parodie, mais c'est bien sérieux),
et avec ce twist cataclysmique :
il n'y avait pas de "croûtes blanches", c'est MidJourney, que quelqu'un a utilisé...
C'est ça, le super twist de fin ?! Au secours, on tombe les yeux devant ce qui est le pire Cronenberg, de très loin. Et on oublierait presque le meilleur : l'humour "OK tonton" de ce film, qui regarde l'intelligence artificielle avec le dédain d'une personne âgée qui essaie de tourner en ridicule la moindre appli, mais devient lui-même très (très) ringard et gênant. Oui, on veut parler du rapport du personnage de Cassel avec l'appli "Alexa" qui se transforme en koala, et lui susurre des phrases très connotées, à plusieurs moments du récit, sans qu'on ne comprenne d'où sort ce délire (à part d'un humour de dinosaure). Pas besoin de cercueil, le dernier Cronenberg s'enterre très bien tout seul.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival de Cannes 2024
Créée
le 28 mai 2024
Critique lue 69 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Les Linceuls
J’ai ri, pleuré, soupiré et surtout prié pour que ça se termine
le 27 mai 2024
3 j'aime
The Shrouds (Les Linceuls) est, n'ayons pas peur des mots, une purge. On croit à un film écrit par une intelligence artificielle, qui oublie complètement son enquête de départ ("Mais qui a saccagé le...
Par
le 28 mai 2024
3 j'aime
Des linceuls : voilà un progrès (une conclusion?) logique pour David Cronenberg, pour celui qui s'est toujours servi de la caméra comme outil d'auscultation, d'autopsie mais aussi de véritable...
Par
le 29 mai 2024
3 j'aime
Du même critique
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
49 j'aime
Kingsley Ben-Adir est flamboyant dans le rôle du jeune lion Bob Marley, âme vivante (et tournoyante) de ce biopic à l'inverse ultra-sage, policé, et qui ne parle pas beaucoup de la vie du Monsieur...
Par
le 14 févr. 2024
38 j'aime
Caleb Landry Jones est vraiment stupéfiant, nous ayant tour à tour fait peur, pitié, pleurer (l'interprétation d’Édith Piaf en clair-obscur, transcendée, avec un montage si passionné, on ne pouvait...
Par
le 18 sept. 2023
37 j'aime