Big City Lights
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534 jours de tournage avec un record de 342 prises pour la scène où l'aveugle prend Charlot pour un homme riche, voilà ce que représente d'abord Les Lumières de la Ville, ce fut un très lourd chantier qui, heureusement, n'influa jamais négativement la réussite du film.
En effet, dès le début le ton est donné et Chaplin, tout en préparant son adieu au muet, se révolte contre le parlant à travers les tirades incompréhensibles des personnages. Il utilise l'image de manière unique et c'est avec délicatesse et en émotion qu'il met en scène Les lumières de la Ville. Comme toujours ou presque, il démontre une vraie habilité pour passer du rire aux larmes, de la comédie à l'émotion ou tout simplement d'un burlesque combat de boxe à un simple regard, montrant une grande richesse émotionnelle à laquelle il est bien difficile de résister.
Les scènes mémorables ne manquent pas, que ce soit dans l'eau, sur la statue ou encore sa magnifique rencontre avec son amour aveugle. Charlot est toujours très attachant, d'une élégance rare malgré son allure, valeureux et noble et il ne néglige pas non plus les autres personnages, loin de là même à l'image de l'aveugle, merveilleusement interprétée par Virginia Cherrill ou celui du millionnaire suicidaire. Il fait preuve d'une grande maîtrise derrière la caméra, que ce soit dans l'ambiance instaurée, les plans ou encore la bande-originale.
D'une grande beauté, que ce soit dans la mise en scène, l'histoire ou l'image, Les lumières de la Ville révèle une très grande émotion, parfois provoquée par un simple geste ou un regard, sans jamais que Chaplin n'oublie son humour, élégance ou attachement.
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le 26 avr. 2014
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