Oh un film sur les années 80, celles que je n’ai pas vécues, celles que j’affectionne. Cette France où Mitterand vient de se faire élire pendant qu’un certain chanteur de reggea meurt, cette France où les jeunes s’émancipent à l’aide de leurs voix.
Les Magnétiques raconte l’histoire de Philippe Bichon, un jeune timide, de son frère Jérôme, le zinzin du groupe de pote et de la charismatique Marianne. En pleine campagne française, ces jeunes sont confrontés à la dure réalité de la vie. Philippe part en Allemagne pour son service militaire pendant que coiffeuse de profession, Marianne, ainsi que le mécanicien Jérôme pourrissent eux, entre les mains de notre belle et rustique France des années 80.
Ce film m’a tout d’abord charmé d’un point de vue visuel, premier film pour son réalisateur, je n’y aurais jamais cru… quelle ambiance, quel charme, quel film ! J’ai une affection toute particulière pour les films dont la lumière n’est pas mise de côté, mais si en plus, la bande original est aussi soignée, que dire de plus ? Ce mélange de plan de danse illuminés par la lumière de nos vieilles R5 ainsi que la musique des groupes de rock tendance à l’époque de nos parents m’ont pris d’assaut.
D’un point de vue du jeu des acteurs, ils étaient cohérents, agréable, réalistes. On peut notamment se demander si l’acteur de Jérôme ne s’est pas inspiré de Jesus dans Les Démons de Jesus ? Le jeu de des acteurs secondaires n’est pas non plus passé à la trappe, une harmonie de jeu qui nous faisait revivre ces années loufoques.
10/10 c’est peut-être un peu gros, mais pour avoir vu beaucoup de film d’art et essai français en 2021, celui ci est et restera dans mon Top 3 de l’année. Aucun essoufflement, aucun moment de trop, que du délice. Je ne mentionne même pas les moments pendant les radios qui étaient plus que époustouflants.
Les Magnétiques, film à aller voir sans modération, merci le cinéma français de nous redonner espoir.