Typique des productions Hammer, ce petit film ne manque pas de mordant (ah ah c’était facile !). On retrouve le magnifique Peter Cushing dans le rôle de Van Helsing. Cushing, c’est le flegme britannique, la classe, et tout de même un rien d’inquiétant dans son visage émacié, ce qui lui vaudra aussi pas mal de rôles de méchants. En revanche, Christopher Lee, le plus grand Dracula après Bela Lugosi, manque à l’appel. A sa place, on a droit à un bellâtre blondinet qui joue de la canine à tout va, et choisit ses victimes bien jeunes, bien féminines et bien… juste bien, physiquement. Il poursuit de ses assiduités une petite française venue enseigner dans une pension de jeunes filles en Transylvanie, et Van Helsing passe son temps à sauver le délicat cou d’icelle de la morsure fatale. Ambiance gothique, couleurs vives, décors baroques, chauve souris en toc mues par des ficelles presque visibles, mais qu’importe ! un régal de classicisme sooo british pour les fans du genre, réalisé avec brio par le plus prolifique de la Hammer (29 films à son actif), Terence Fisher.