Les Marches du pouvoir par LuluCiné
Que de déception, il est loin le George Clooney de Confession d'un homme dangereux (pour l'action) et de Good night and good luck (pour la politique).
Pourtant au premier plan plutôt travaillé et avec une entrée en scène assez originale on se dit qu'il y a du potentiel. Mais le film prend des allures de préparation de campagne sans vraiment d'envolées ni de débats politiques de fond. Pire encore il reste très consensuel avec les questions de religions ou encore de mariage gay.
Peut être suis je trop française pour ce jeu des primaires à l'américaine qui ne montre pas de réel enjeu. Politique ou pas, le film dénonce plus le vice du pouvoir et de l'égocentrisme de chacun que de vrais calamités politiques. Excusez moi monsieur Clooney mais le pseudo scandale du film ne me paraît pas une procédure de chantage équitable (faut pas oublier qu'en France on était prêt à voter pour l'homme au scandale de la chambre 2806 malgré tout). Tout ça pour dire que le pays du puritanisme a encore frappé avec une intrigue pas très palpitante.
Alors que le film prenait enfin une tournure plus pêchue, le personnage au bord du gouffre arrive à reprendre assez vite la situation en main et ne nous laisse pas savourer les quelques miettes de tension tant espérée.
Seul le personnage de Ryan Gosling suit une évolution intéressante, jeune premier qui croit en la bonne parole et qui après s'être fait entuber comprend que c'est chacun pour soi.
Bon il est mignon le Clooney mais on est pas dupe, on sait que la politique c'est pas du fromage tendre et que « l'homme est un loup pour l'homme », alors qu'est ce qu'il a voulu nous apporter ? Je me pose encore la question.
Ah la conquête du pouvoir c'est beau. Qui a dit à George qu'on était tous débile et qu'on croyait aux Bisounours, parce que là je suis en droit de demander, rendez nous notre Clooney !