Dans cette histoire située à la fois sur l'ile de Ré et sur Paris, où les maris prennent avec eux les enfants tandis que les femmes restent à la capitale avec des amants potentiels, Pascal Thomas avait sans doute en tête la comédie italienne des années 1960, dont il fut un grand amateur.
Ça a les qualités et les défauts du genre, avec toute une troupe d'excellents acteurs et actrices, comme le regretté Jean-François Stévenin, Daniel Ceccaldi, ou encore Catherine Jacob, sans oublier une toute jeune Ludivine Sagnier. On voit que tous fonctionnent à l'unisson, avec des scènes souvent amusantes, notamment avec la présence de Guy Marchand, ou les adolescentes qui font le mur pour aller à leurs premières soirées et qui sait, trouver un beau garçon. Mais, et c'est là aussi la limite, ça ressemble plus à un film avec plusieurs sketches, et il faut dire aussi qu'il manque un Dino Risi ou un Mario Monicelli derrière la caméra car la mise en scène est souvent paresseuse. Mais Les Maris, les femmes, les amants a beau se passer à l'époque contemporaine, en 1989, ça pourrait aussi bien se passer dans les années 1960.
Mais en regardant la filmographie de Pascal Thomas, on voit qu'il cultive une certaine légèreté dans ses histoires, dans le bon sens du terme, sans poser de questions sociologiques, et ça n'est pas plus mal quand on voit ce film vraiment sympathique.