Patrick et Sébastien ne se connaissaient pas et vont passer de l’ombre à la lumière lorsqu’une présentatrice télé avide de succès, va monter de toute pièce une fake news les faisant passer pour des méchants.
Premier long métrage de fiction pour le tandem dont on se demande réellement ce que vient faire dans cette galère Dominique Baumard, après nous avoir séduit avec son documentaire sur le "Rambo Breton" (Tu doutes, tu perds - 2016) aux côtés du présentateur télé Mouloud Achour.
Sous prétexte de réaliser une satire des médias et d’égratigner la cancel culture, le duo nous entraîne dans un marasme débilo-profond où il est question d’un rappeur, d’une boule de Dragon Ball Z, d’un chroniqueur d’extrême droite, de flics teubés, de racisme, des réseaux-sociaux et des médias prêts à tout pour buzzer.
Ce que l’on ne s’explique pas, c’est comme un film de 80min peut en paraître le double ? Le film se perd dans des élucubrations et des sous-intrigues inintéressantes, on sent la volonté des réalisateurs d’avoir voulu faire jouer leurs amis, les innombrables caméos se suivent et se ressemblent, l’ennui c’est qu’ils sont beaucoup trop nombreux et le résultat devient vite indigeste (qu’est venu faire Alejandro Jodorowsky dans ce merdier ?). Le film devient un film de potes & réalisé entre potes, un entre-soi indigeste et usant, face à un nivellement de l’humour par le bas.
Le film est d’une rare vulgarité, comme si aujourd’hui, pour parvenir à faire rire, il fallait obligatoire être obscène. Une histoire franchement inintéressante, portée par un casting trop hétéroclite et à la direction d’acteurs qui laisse pantois (toutes les séquences avec Ludivine Sagnier s’avèrent catastrophiques, tant au niveau de la mise en scène que du jeu de Sagnier).
Cependant, il faut bien l’admettre, deux ou trois choses sortent du lot, on retiendra notamment la bande-annonce du faux-film d’"Entre les chaises", la prestation d’Anthony Bajon (Teddy - 2021), le chauffeur Uber ou encore la séquence du fast-food où il est question de la moustache comme subtilité pour parvenir à draguer. Mais tout ça s’avère bien mince pour parvenir à nous dérider pendant 80min et surtout, à nous faire oublier l’indigence d’un tel scénario.
Les Méchants (2021) se voulait être une satire mais le film ne parvient jamais à dénoncer ou à être drôle et devient au final rien d’autre qu’une comédie débilisante. C’est poussif dans les extrêmes, c’est long et fatiguant. Ajouter à cela, le viol auditif qu’est la B.O. avec de l’auto-tune (pitié les gars, apprenez à chanter plutôt que de corriger votre voix à l’aide d’un logiciel).
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄