Jean-Claude et Mathilde partent en week-end chez leurs amis Max et Lucie,qui possèdent une grande et belle maison dans le Midi.Par hasard,ils surprennent les propos peu aimables que ces derniers tiennent à leur endroit.Pour se venger,ils vont s'ingénier à pourrir la vie de leurs hôtes.Réalisé et écrit par Julien Rambaldi,le film est l'adaptation d'une pièce à succès signée Carole Greep,et l'origine théâtrale de l'oeuvre se ressent largement.Unité de lieu,les trois quarts des scènes ont lieu dans la propriété de Max et Lucie,unité de temps,l'action se déroule sur deux jours,nombre restreint de personnages,on n'échappe pas aux codes du théâtre filmé.Quant au contenu de l'histoire,il est assez inégal.La revanche des invités revêt des formes peu originales et provoque parfois le malaise tant elle est disproportionnée.Plus heureux est l'approfondissement des rapports qu'entretiennent les uns et les autres.Qui en effet n'a jamais médit de ses amis derrière leur dos?Du reste,ça n'empêche pas ces mauvaises langues d'éprouver une réelle affection pour Jean-Claude et Mathilde.Qui aime bien châtie bien,dit-on.D'autant que leurs réflexions ne sont pas dénuées de fond et mettent en évidence les dysfonctionnements du couple,ce qui va lui permettre finalement de régler certains problèmes.L'ensemble manque de nerf et de drôlerie,mais certains gags et certaines répliques valent le déplacement,s'agissant notamment des chiottes à reconnaissance anale ou des scènes avec un lama nommé Serge.Le scénario peine à tenir la distance et,de pathos moraliste en happy-end bébête,a du mal à clore correctement l'affaire.Le film est porté par une distribution de killers,avec des comédiens parfaitement castés,de Pierre-François Martin-Laval en gentil loser à Pascale Arbillot en bécasse névrosée,en passant par Léa Drucker en aigrie agressive.Mais celui qui fout le feu à l'écran et emporte tout sur son passage,c'est Marc Lavoine,démentiel en beauf moustachu arrogant et frimeur.Les formidables Yvon Back et Guillaume de Tonquédec apparaissent peu mais de façon marquante,et leurs personnages d'entrepreneurs blindés qui s'amusent à humilier Max servent à démontrer qu'on est toujours le loser de quelqu'un d'autre.Les deux gamins sont très connus puisqu'il s'agit de Maxime Godart,alias le petit Nicolas,et de Vincent Claude,l'élève Ducobu,ce dernier se montrant excellent dans son interprétation subtile d'un enfant malheureux et complexé derrière le masque de son impassibilité.