Après avoir tué un diplomate américain qui avait abusé d'elle, une jeune détective travaillant pour la police japonaise et ayant comme arme des menottes rouges est libérée de prison afin de sauver la fille du premier ministre ; celle-ci a été enlevée.
Le film correspond à cette période bénie des années 1970 où, pour concurrencer la télévision, le cinéma allait toujours plus loin question violence et érotisme. C'est clairement fait pour éclabousser, avec son lot de scènes très gores et ses moments coquins, mais c'est clairement un mouvement enragé qui me rend jubilatoire. Yukio Noda, qui réalisera plus tard le second volet de Golgo 13 avec Sonny Chiba, pousse toujours plus loin le non-sens et la violence au service d'une histoire qui se tient. C'est dû d'une part à son actrice principale, Miki Sugimoto, d'une beauté atomique (le jeu de mots n'est pas subtil...) mais qui, à l'instar d'une Meiko Kaji, montre un charisme redoutable, notamment en infiltrant le gang qui a enlevé la fille du Premier Ministre, qui a davantage peur pour sa position politique que pour le destin de son enfant soit dit en passant.
Et d'autre part grâce au cabotinage frénétique des gredins avec leur chef joué par l'excellent Eiji Gô. Notons d'ailleurs que la musique est signée Shunsuke Kiluchi, qu'on connaitra plus tard pour avoir travaillé sur Dragon Ball.
Bien que certaines scènes semblent filmées à la sauvage dans des rues où les passants semblent regarder la caméra, Les menottes rouges est un film qui me passionne car il assume presque son côté immoral jusqu'à l'excès, notamment dans les scènes de torture parfois rudes à voir, les femmes qui sont quasiment toutes violentées, mais Yukio Noda ose et assume. Et quand on voit une actrice telle que Miki Sugimoto, on se laisse embarquer avec plaisir.