Un génie sans bouillir

L'histoire est connue, à savoir le jeune Aladdin trouve une lampe qui, en la frottant, va faire apparaitre le Génie capable d'exaucer plusieurs vœux. Mais la plus grande surprise est d'une part dans son équipe technique. A savoir que c'est réalisé par Henry Levin, auréolé du succès de Voyage au centre de la terre, assisté de Mario Bava pour des raisons de quota, car le tournage et la coproduction sont Italiens. D'ailleurs, si la réalisation est d'une grande platitude, on reconnait ça et là quelques plans de la patte de Bava, notamment ceux où la couleur a son importance, ou dans les effets spéciaux et les mattes paintings, notamment ceux où apparaissent Vittorio De Sica, qui joue le génie, sans pieds.

D'autre part, le casting est hétéroclite et typique des coproductions de cette époque, avec Donald O'Connor (Chantons sous la pluie), Michèle Mercier, Noelle Adam et un certain Mario Girotti, qu'on connaitra plus tard sous le nom de Terence Hill. Tout cela donne quelque chose de foutraque, assez beau visuellement, parfois pénible en raison du cabotinage de Donald O'Connor qui se croit encore dans une comédie musicale, mais le film est clairement destiné à un jeune public. Il y a aussi un côté songe, rêve, dû à ce côté oriental, avec des femmes légèrement vêtues, quand on pense que tout a été tourné en Italie.

Ça n'est pas méchant ni violent, seulement inoffensif. Et même si l'apport réel de Mario Bava semble moins important que son crédit en tant que coréalisateur (alors qu'il s'est plus occupé des effets spéciaux ainsi que de la post-production) ne le laisse supposer,