Ne pas prendre parti c'est prendre parti

C'est un film sur les banlieues de la région parisienne, qui s'ouvre assez sympathiquement avec la victoire de la France à la coupe du monde de foot. Instants de joie, d’excitation et de communion entre tous les français, qui bien évidemment ne vont pas durer. Bien vu.
Alors, le film choisi assez classiquement de nous laisser s'identifier a un personnage extérieur au monde dans lequel il veut que l'on s'immerge, un nouveau policier de la BAC qui vient d'être affecté dans la région.

Et puis c'est la dégringolade. Dans le film et du film en lui même.

Les flics sont globalement bêtes, racistes et violents, c'est assez réaliste. Mais leur attitude n'est jamais explicitement dénoncée. Ce qui fait que la salle de cinéma, remplie, dans laquelle j'étais était totalement morte de rire à chaque sortie raciste.
J'ai d'abord pensé que les spectateurs étaient des gros cons et n'avaient rien compris.
Mais jamais le film ne prend a aucun moment le contre pied de cette bêtise, ne la dénonce pas. Pire il essaye en permanence d'expliquer, d'excuser et de minimiser le comportement déviant de la police.
Alors je me suis senti seul, à m'indigner tout seul devant les flics qui se foutent de la gueule d'un ex taulard qui va chercher du travail.
Puis je me suis dit que c'était moi qui avait mal compris le film en fait.
Que le but de film ce n'est de pas de dénoncer l'injustice du système, l'inégalité sociale, l’oppression ou même les conditions de travail de la police.
Non le but c'est de dire "les torts sont partagés" ou "on est tous des humains après tout".
Bref d'énoncer des banalités en utilisant des personnages tous beaucoup trop cons.

Un film au mieux inoffensif.