Les Mondes de Ralph
6.7
Les Mondes de Ralph

Long-métrage d'animation de Rich Moore (2012)

L'univers retro 8-Bit ayant la cote en ce moment, il était évident qu'un gros studio comme Disney allait lui rendre hommage. S'ouvrant d'ailleurs sur un logo plein de pixels (merci "Scott Pilgrim"), "Les mondes de Ralph" est donc la nouvelle machine à rêver du studio aux grandes oreilles, quelques mois après le superbe "Frankenweenie" et l'immonde "Clochette...". Pas de surprises ici (ou très peu), les engrenages sont bien huilés et le moteur tourne comme il faut, avec en ligne de mire le gamer âgé de 7 à 77 ans mais approchant si possible de la trentaine (et s'il a des enfants, c'est tout bénef). Sur un canevas rappelant fortement "Toy Story", le film de Rich Moore démarre franchement bien, nous plongeant dans un monde sympathique et qui parlera forcément aux amoureux de la Nintendo ou de la Megadrive, fonctionnant avant tout sur les clins d'oeil aux univers videoludiques et cinématographiques ainsi que sur une petite floppée de gags efficaces. Graphiquement potable, coloré mais sans réelle prise de risque (hormis dans la gestuelle de quelques seconds rôles, directement héritée de leur univers), "Le monde de Ralph" carbure à plein régime pendant trois bons quarts d'heure avant de tomber les masques et de révéler sa véritable nature, celle d'un produit calibré pour plaire au plus grand nombre (pas un hasard si le film se déroule principalement dans deux univers rappelant bien évidemment "Mario" et "Halo", deux institutions dans le monde du jeu), tournant méchamment en rond et nous resservant la sempiternelle morale Disney à la con une fois de plus. Mais malgré ses toutes petites couilles (on se met vite à rêver de ce que Pixar en aurait fait) et son absence totale de véritable point de vue sur l'univers auquel il rend hommage, "Les monde de Ralph" demeure toute fois incroyablement sympathique et fun, procurant de vrais bons moments, s'offrant même le luxe de caméos jouissifs (on a le nez collé à l'écran sans arrêt) culminant dans la séquence anthologique des méchants anonymes. Un Disney une fois de plus innofessif et un brin racoleur ("Filez-moi votre flouze les gamers et les nostalgiques !" à l'air de s'écrier Mickey) mais qui devrait ravir les grands enfants de trente ans, ainsi que leurs enfants. Et un film qui cite en permanence "Starship Troopers" ne peut pas être totalement mauvais.

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le 11 déc. 2012

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Gand-Alf

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