Les Mots bleus par Jimmy Kane

J'ai été touché par ce film mais je ne sais pas comment. Ce n'est jamais vraiment beau, c'est même plutôt mal filmé pendant les deux premier tiers (pardon Yves Angelo mais c'est quoi cette image façon T.V ?) et c'est presque même à la limite du mauvais goût sur les rares voix offs.
Mais l'histoire prend le pas sur tout ça rapidement, il y a quelques fulgurances d'interprétations et le film devient esthétiquement intéréssant vers la fin en même temps que se développe son intrigue.

Ce qui raccroche, qui évite le pathos atroce c'est le parti pris de montrer, par fines touches, l'univers de l'enfance, ses questions et ses ambiguïtés. J'ai cru que Corneau allait raconter une histoire intéréssante avec des procédés usinés. Heureusement il s'en est bien gardé, mais j'ai gardé dans la bouche comme un goût d'inachevé.