Entre le cinéma et la vie.
Je crois bien qu'il s'agit là du premier film de Lelouch que je vois (il faudra que je vérifie, je me trompe peut-être) et force est de constater que l'expérience est agréable. J'ai découvert le film en commençant par la fin : le monologue d'Annie Girardot qui parle avec émotion de son mari. Et quelle manière de découvrir ce film ! Tout est inclus dans cette séquence ! La tristesse, le bonheur, la mélancolie, le doute et, finalement, la résignation.
"Vivre pour vivre" est film sur l'amour dans la vie, non pas l'amour dans le cinéma. Le personnage ne campe pas le stéréotype du mari en voyage aux amantes multiples : il doute, il aime mais ne se satisfait jamais. Et quand ce que l'on aime le plus disparait, c'est à ce moment là qu'il parait essentiel.
Ce film c'est l'amour dans la vie : comment vivre l'amour, lui céder; lui résister. Les personnages sont humains et c'est ce qui les enrichit et les rend attachant. Leurs faiblesses deviennent alors des forces créatrices au service de leur personnage.
Seul bémol cependant, s'il faut en trouver un : le coté politique qui jalonne le film et qui n'est pas toujours le bienvenu. Or, même s'il est bien amené par la profession de Robert, il s'avère cependant qu'il ne sert pas de manière évidente le scénario et en devient presque une facilité, un ressort : Catherine voit les reportages de Robert à la télévision et s'y habitue, même lorsqu'ils sont separés. Une manière de le faire ressurgir des souvenirs poussièreux.
Quoiqu'il en soit, "vivre pour vivre" demeure l'histoire de deux âmes soeurs qui découvre que l'amour vrai ne se termine jamais, et même après sa mort.