Des patients font part de leur désir d’en finir avec leurs souffrances physiques ou morales. Après tant d’années de lutte acharnée, ils sont las de devoir les supporter et ne souhaitent plus continuer à vivre. Pour cela, ils viennent consulter celui qui leur délivrera (ou non) un avis favorable à leur demande d’euthanasie.
Gaëlle Hardy & Agnès Lejeune sont allées à la rencontre de ces patients à la consultation « fin de vie » du CHR de la Citadelle de Liège où le docteur François Damas reçois aussi bien des belges que des français, la Belgique étant l’un des rares pays en Europe où l’euthanasie y est autorisée (seulement 4 pays l’a légalisé).
Dans le cabinet du médecin, ils se livrent sur leurs maux, les douleurs qu’ils subissent et sur leur souhait de vouloir en finir. Seuls ou accompagnés d’un proche, ils se livrent face au médecin et on comprend bien rapidement qu’ils ont tous pour point commun celui d’avoir murement réfléchis à la conséquence d’une telle décision dans leur vie de couple ou de famille.
Les mots de la fin (2021) donne aussi bien la parole aux patients qu’aux médecins, François Damas y donne sont ressenti, idem que ses collègues lorsqu’ils échangent tous ensemble lors de groupes de travail interdisciplinaire ("End Of Life").
Certains témoignages sont plus touchants que d’autres, notamment ce français atteint de sclérose en plaques, qui souffre le martyre et n’a eu d’autre solution que de se rendre en Belgique pour abréger ses souffrances « qu’est-ce que j’en veux à mon pays de ne pas le faire (…) que ce soit les médecins ou les politiques, j’ai honte pour eux ». Sans oublier cette mère de famille qui vient faire ça « proprement » dit-elle, c’est une façon plus respectueuse que de passer sous un train, ne serait-ce que pour ses enfants.
Les mots de la fin (2021) est un film nécessaire pour faire évoluer la société et pour que les mentalités bougent. Les portraits sont touchants et la fin déchirante (on assiste aux derniers instants d’un patient, entouré de sa famille, quelques minutes seulement avant que la substance létale lui soit injectée).
Dans le même registre, on pourra citer l’excellent documentaire Vivre sa mort (2016) de Manu Bonmariage.
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