Chère lieutenante

Un petit voyou, qui se fait passer pour un aveugle, est démasqué par une lieutenante de l'Armée du Salut. Il s'engage à ses côtés. Le film a été approuvé par l'Armée du Salut qui a dû apprécier la façon plutôt adroite dont son action est décrite. Le film regorge de bons sentiments et il faut toute la délicatesse de Georges Lacombe, cinéaste plus qu'estimable, pour que le mélodrame ne devienne pas insupportable. Notamment dans les rapports entre cette chère lieutenante et son disciple, une amitié amoureuse qui ne dit pas son nom. C'est cependant avant tout le film de René Lefèvre, acteur principal, dialoguiste et auteur du roman adapté. C'est sans doute l'un de ses meilleurs rôles mais on aurait aimé profité davantage de Michèle Morgan, lumineuse, et de Michel Simon, dont la gouaille et le bon sens donnent envie de s'engager sur le champ dans l'Armée du Salut. Tourné en 1939, le film est sorti à Paris le 10 avril 1940. Pas la meilleure période quand on fait l'éloge de la bienveillance.