Une histoire à prendre comme elle est, en tentant de faire taire son esprit critique. D'autant que le dessin à l'arrache est tout sauf soigné. Et que souvent l'auteur confond irrévérence et vulgarité. Ça fait un peu beaucoup de bémols pour moi, même si je comprends le besoin de shooter dans la fourmilière de l'hypocrisie conservatrice américaine. Ce qu'il fait joyeusement, en débinant l'esprit d'entreprise, la com', l'impérialisme, la course à la conquête spatiale, les ultra-riches, leurs gardes du corps, l'esprit moutonnier des masses, et j'en passe. On ne peut pas dire que ça ne dit rien, donc, mais j'ai trouvé que cet esprit potache et libertaire se regardait un peu trop le nombril pour faire acte de civisme véritable. Enfin, c'est surtout le dessin qui m'a contrariée, à vrai dire. Les gribouillis intégrés gâchent un peu l'inventivité de certains plans. Bon, on ne peut pas tout aimer tout le temps, c'est pas grave.