Le comportement odieux d'un second du capitaine va pousser les matelots d'un bateau, le Téméraire, à se révolter contre leur traitement, tout en sachant que ce qu'ils font est interdit.
Il est amusant de constater que Les mutinés du Téméraire est sorti en 1962, soit la même année que deux autres films de révolte dans un bateau à savoir Billy Budd et surtout Les révoltés du Bounty, qui a sans éclipsé celui-ci à sa sortie. Pourtant, je trouve que ce qu'en fait Lewis Gilbert, qui réalisera trois films de la saga James Bond, tout à fait honorable, car on si on excepte les première minutes sur le port londonien, il s'agit avant tout d'un huit-clos et d'une guerre psychologique à la fois entre le capitaine et son second, les excellents Alec Guiness et Dirk Bogarde et avec les matelots, qui semblent subir de manière exagérée les colères du second en doublant les coups de fouets en cas de punition. Soit deux douzaines...
La toile de fond, les guerres napoléoniennes, n'a en fin de compte que peu d'importance, même si les quelques batailles navales que l'on voit sont déjà impressionnantes, car pour une fois, c'est vraiment tourné en pleine mer et non dans un bassin.
C'est vraiment la lutte de la droiture, incarnée par Alec Guinness, contre celle de la dictature, Dirk Bogarde, qui fait que Les mutinés du Téméraire, sans doute négligé depuis sa sortie à cause d'autres révoltés, mais du Bounty, mérite clairement une réévaluation.