Son sens de l'honneur et de la justice oblige le marquis de Sambreuil à secourir une famille populaire qu'il a endeuillée par une imprudence.
Il faut reconnaitre au film en couleur et dans un équivalent de cinémascope d'André Hunebelle d'être formellement beau. Sa reconstitution de l'époque Louis-Philippe, décors et costumes, est clinquante. En revanche, elle l'est trop quand il s'agit de descendre dans les bas-fonds parisiens...Car le sujet adapté d'Eugène Sue passe beaucoup de temps dans les coins malfamés de la capitale. Les lieux et les personnages n'y ont aucun réalisme, comme on pouvait s'en douter.
Mais ces aventures très, très romanesques, avec un méchant très méchant (Raymond Pellegrin) s'apprécient comme une friandise édulcorée, de celles qu'on grignotait enfant...Ainsi, les lacunes de comédiens de Jean Marais sautent aux yeux, qu'il compense par son personnage de justicier plein de panache. Les deux rôles féminins sont subalternes et dans subalterne, il y a terne. L'une est une aristocrate (Dany Robin), l'autre (Jill Hayworth) est une fille du peuple mais elles ont apparemment le même maquilleur...
Le scénario et la mise en scène ne s'embarrassent pas de fioritures, et je les aurais voulus un plus astucieux et plus complexes; on sent bien que le réalisateur va à l'essentiel et tourne un divertissement populaire, au sens noble du terme.