Au moins, on ne pourra pas reprocher à David Charhon de ne pas être constant dans la médiocrité, du moins à mes yeux, car je trouvais déjà son premier film, De l'autre côté du périph', consternant.
Sauf qu'ici, on lui a donné 14 millions d'euros pour aller s'éclater sur une île paradisiaque où sont coincés Laurent Stocker et Daniel Auteuil, les deux prenant l'avion pour des raison différentes. Le premier après avoir vu sa femme au lit avec un autre, et le deuxième est le Bernard Madoff de service qui doit fuir après avoir crée un énorme scandale financier.
Mais du coup, cette île n'est peut-être pas si déserte que ça, et ça doit être le principal élément comique du film. Enfin, comique, c'est vite dit, car je n'ai pas arraché un seul sourire durant la projection. Plutôt des maux gastriques devant la faiblesse du résultat où il faut dire que non seulement le duo ne fonctionne pas, mais j'ai rarement vu Daniel Auteuil aussi mauvais. Il en fait des giga-tonnes, à gueuler tout le temps, face à un Laurent Stocker qui est presque le plus sobre des deux, c'est dire.
Il y a des effets spéciaux tout aussi mauvais, notamment l'apparition d'un gros lézard, ou les tempêtes où on sent que ce sont des gens (effacés numériquement) qui secouent les radeaux de fortune des deux comédiens ou alors qui s'agitent devant des fonds verts.
La sanction a d'ailleurs été terrible en faisant de Les naufragés le plus gros échec commercial français de 2016, avec moins de 100 000 entrées. Dire que le film porte bien son nom serait mentir...