Même en essayent de ne pas penser à Nanouk, le film reste englué dans une musique omniprésente, qui masque les voix - quand bien même postsynchronisées - un peu d'ailleurs comme le montage coupe les visages et les hommes au moment où leur présence allait se dégager de la pure fiction, qui, au demeurant, est intéressante et réussit tout de même à véhiculer quelques informations documentaires précieuses. La cruauté finale est sans doute à l'exacte tangente du rite et de l'imagination fictive d'ailleurs et rappelle en écho la dure loi d'un monde physique comme chez Nanouk, voire d'un monde moral comme dans Tabou, mais là encore la situation et les faits sont laissés dans un flou indésirable...
Pour résumer, il semble que les réalisateurs aient été un peu empotés par le son et que cela se soit vu souvent à l'image, dommage. Pour le visage de Naravana et ces magnifiques dialogues aux questions-réponses scandés trois fois de suite comme des litanies.