La paresse est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l'effort.
(Pas de spoil)
Sachez que c’est en tant que (très) grand fan de films d’animation que j’écris ces quelques lignes. J’ai ressenti un gout amer tout au long de Big Hero 6, je ne sais pas si c’était voulu de la part des studios Disney, mais on retrouve ici un recyclage énorme de tout et n’importe quoi. Première fois qu’ils utilisent un Marvel, dernière fois je l’espère.
Premièrement j’ai adhéré au concept sympa de « San Fransyoko », un mélange de la ville de San Francisco avec son grand pont, mais aux détails à la chinoise. L’ambiance est plaisante. Niveau graphique, plus les années passent, plus on progresse. Rien à dire de ce côté-là, tout est travaillé au détail près (il faudrait d’ailleurs que les designers donnent un peu de leur motivation aux scénaristes). Je remarque également de plus en plus d’effets de « zoom » dans les films d’animation lors des ralentis et ce depuis les Croods. Ça donne de la profondeur et ça rend les scènes d’actions bien plus réelles. Il faut aussi avouer que la robotique attise la curiosité de chacun d’entre nous, c’est un sujet fascinant car il est en constante évolution. Le sujet du film était donc intéressant.
J’aimerais maintenant mettre en avant toutes les ressemblances et les « reprises » que j’ai pu trouver (ma mémoire n’est pas parfaite, je vais faire mon possible). Etrangement, j’ai perçu pas mal de similitudes avec le film « Le géant de fer ». Je veux dire, notre héros Hiro (horé hori) (désolé pour cette blague), ramène son ami le robot chez lui tout comme dans le Warner Bros de 1999 et essaye de le dissimuler, mais celui-ci fait des gaffes grotesques, ne faisant plus rire personne en 2015. Profitons de ceci pour parler de la touche humoristique pratiquement inexistante avec ces semblants de blagues qui n’ont fait mouvoir aucun muscle de mon visage. Des gags refaits et encore refaits. J’ai juste souri au moment où le robot ne sait pas passer la fenêtre et qu’il se dégonfle tout doucement. Retournons vers nos parallélismes. On imite les combats de robots clandestins de Real Steel, on pioche du Monster & Cie pour le déguisement de super héros de Fred, on va chercher du Tron pour Gogo Tomago, un gros débile qui amuse la galerie et une fille cool qui se fait respecter (encore et encore), un concept global qui rejoint les Indestructibles, un visuel qui rappel Astro Boy, et la cerise sur le gâteau : la scène où Hiro s’envole avec Baymax qui tente de venir titiller notre ami Hiccup et son dragon Toothless. Mais pas de quoi s’inquiéter, ils volent bien plus hauts que ces deux crétins.
(Petit spoil pas méchant)
J’aimerais terminer, pour ceux qui ont vu le film (où pour les plus téméraires qui ne reculent devant aucun spoil), que la fin était… Ridicule ? J’allais mettre un 7/10 à ce film, parce que Hiro allait reprendre l’idée de son grand frère et aider les gens malade avec son robot. Ça allait être sympa, ça allait être beau. Mais non, cet abruti lui met une armure et part sauver le monde ?? Le tout en 20 secondes. Elle est où la belle fin dont Disney a la recette ?? Et puis sauver le monde de qui, il n’y a même pas de super méchant ? J’ai vu qu’il y avait du Pixar dans la production. Ils ont dû nous pondre ce film lors d’une séance de brainstorming vite fait mal fait un après-midi d’été en reprenant des idées à droite à gauche.
De la pure paresse, du marketing, du pognon en masse, des produits dérivés, du foutage de gueule.