Les Nouvelles Aventures de Cendrillon, nouvelle déclinaison de l’univers étendu lancé par Les Nouvelles Aventures d’Aladin en 2015, suit à la lettre le schéma mis en place par son aîné avec une application telle qu’il désamorce en partie l’effet de surprise. Car l’entièreté du film est écartelée entre sa volonté de parodier le genre du conte et de s’en saisir comme d’une vaste aire de jeux sur laquelle s’amuser et prouver l’aptitude à faire rire. En ce sens, le personnage de Gilbert résume à lui seul la posture adoptée par le long métrage : accumuler les blagues pas drôles dans l’espoir de toucher, derrière l’artifice, quelque chose de véritable. Pas de chance pour ce dernier, les dialogues sont tellement mal écrits et les situations tellement exagérées que la farce ne passe pas, laissant en bouche un goût de contrefaçon qui, s’il peut, par bien des aspects, rappeler le conte – avec son schéma actanciel, la caractérisation stéréotypée de ses personnages, l’intervention de la magie –, n’en est qu’une parodie sans intérêt, qui n’a même pas l’intérêt de son comique. Quelques trouvailles absurdes sauront toutefois divertir le spectateur, d’une bonne fée travelo sortie du Marais aux coups de boule d’une Josiane Balasko sympathiquement caricaturale.