Méconnu
Un film bizarre entre le slasher, dead zone et un film de sf.... Un écrivain et une journaliste enquête sur une série de meurtre perpétré par une sorte de zombie/alien.... Donc on ne saura rien !
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le 16 mai 2021
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The dark : déjà un titre qui claque (un indice se cache dans le mien).
Et un film ovni polar/sf assez jouissif réalisé par 2 guérilleros chevronnés : un certain Tobe Hopper où on retrouve déjà l'approche anthropologique assez poisseuse et surtout le réalisateur du culte L'Horrible Invasion (arachnophobes, s'abstenir). Le tout est encore tourné 100% en Panavision, ce qui confère au récit une patine de thriller 70s assez majestueuse et nerveuse. Ex : les superbes plans larges de L.A. by night et embardées de Corvette sur grands boulevards. La distribution 100% adulte (dont 80% de victimes) est solide, les fx parfois risibles mais les mises à morts assez glauques et la tension constante donnent une dimension organique à l'action. Le vernis délicieusement authentique de 1979 en plus.
Universalité du genre SF oblige, toutes les couches de la société ou presque sont représentées sans fard : des putes aux jet-setters, ouvriers, retraités, journalistes friqués et minorités - coucou Ricardo Tubbs déjà révolté- en passant par une medium assez captivante…ce qui limite la dégringolade avec l'invraisemblable gunfight final mais ô combien jouissif.
Et parlons-en de ce final homérique (second indice cf plus haut) : imaginez une trentaine de flics à l'assaut d'un colosse furax aux pouvoirs oculaires sans presbytie, les dégommant comme Cyclope au regard laser et grognant comme le Bigfoot de Steve Austin (ici travesti en sdf imperméable aux balles et aux origines non identifiées, créchant dans un monastère en ruine). Bref un quartier de Los Angeles transformé en un champ de bataille interracial où les tirs pleuvent et les flics volent dans les airs. Du jamais vu de mémoire à l'écran... une scène avec sans doute une persistance rétinienne pour le jeune Cameron inspirant son futur T-800 comme Mondwest.
Bon comme Bruce de Jaws, objectivement il est bien plus flippant quand sa présence n'est qu'aperçue (surtout ses mains griffues en guise de nageoire dorsale) mais avec son bodycount, sa prédation n'a pas à rougir devant le grand blanc. Chers citoyens du monde, il faut bien intégrer que le migrant interstellaire n'est pas là pour une demande de naturalisation mais bien pour démembrer, décapiter ou encore atomiser l'humanité terrestre.
Pourquoi tant de haine ? On ne sait pas (la voix-off au ton aussi sentencieux que nébuleux n'aide pas) mais pour le whodunit, la boucle est bouclée pour les plus attentifs spectateurs et lecteurs (3eme indice) de la 1ere à la dernière scène.
Et le pitch alors ? Enquête socio-policière croisée ou docu Chasse et pêche à l’humain en secteur urbain, difficile de trancher. Mais le croque-mitaine ne se pose pas la question pour le faire au tout-venant. Le mieux est de ne pas spoiler : la vérité est ailleurs...
The dark est à découvrir nuit noire : ma race humaine sans poils (pubiens) à l’époque avait bien flippé sur Canal+ le samedi heure zéro zéro, les scènes de chasse étant bien menées comme les jumpscares précédés de litanies hantées malmenant votre cardio (quand ce n'est pas un fou rire).
Amateurs de Dirty Harry et de Richard the twilight zone Matheson : sortez votre pancarte "Welcome stranger", voici un Hidden avant l'heure !
Créée
le 4 nov. 2023
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