Ali Abbasi a le mérite d’oser ce que quasiment personne n’a l’audace de faire : dénoncer frontalement la misogynie et l’intégrisme religieux ambiants de la nation iranienne. Le réalisateur se préoccupe davantage de l’analyse de la réaction de la société que des crimes. En effet, la majeure partie des gens montrés encensent les féminicides du meurtrier. Il n’empêche que la parodie de justice finale est affligeante mais étincelante pour le métrage. Le film se divisant en deux parties distinctes (l’enquête et le procès), Les nuits de Mashhad est irrémédiablement un fascinant miroir de la modernité d’un peuple.