Mort à 52 ans, Kô Nakahira a tout de même réalisé autour de 45 films en vingt ans de carrière. Figure marquante de la nouvelle vague japonaise, il n'a pas cependant l'aura d'un Ôshima ou d'un Imamura alors que certains de ses films, Passions juvéniles et Les lundis de Yuka, par exemple, mériteraient d'être davantage connues. Ce n'est pas tout à fait le cas de Les nuits faciles, parfois opaque dans son récit surréaliste, où le noir et blanc classique est parfois aspergé de flashes de rouge. Le héros du film, hanté par son père, séducteur patenté et mort à 32 ans, se retrouve entre deux sœurs dans une relation sado-masochiste assez dérangeante. Nakahira expérimente et sacrifie un peu trop au style aux dépens d'une intrigue érotisée qui embarrasse plutôt qu'elle ne séduit.

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le 16 févr. 2024

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