Esthétiquement le film est difficilement discutable, les jeux entre ombres et lumières sont d'une beauté pure. Au niveau de la cohérence encore une fois il y a peu à dire tant le film reflète à la perfection la vie de nomade des gens du théâtre (ou du cirque). Mais il faut savoir différencié la forme du fond.
Si l'on se concentre plus sur le synopsis et la psychanalyse, les comédiens du "Davaï théâtre" ont de lourds problèmes qu'ils traînent derrière eux depuis maintenant si longtemps que même le plus beau maquillage ne saurait pas les cacher. Des imprévus font que les secrets durement enfouis refont surface et malgré les effusions de rires, les comédiens (et je parle des personnages des ogres non des acteurs en eux-mêmes) sont arrivés à un point de non retour. En ce sens, les personnages constamment au bord de la crise de nerfs, ont des réactions plus disproportionnée les unes que les autres et cela m'est apparu vite difficile à apprécier, la fin m'a paru interminable et empli de longueurs. Leur quotidien étant loin d'être simple, il est dur de concevoir que l'on puisse continuer à vivre dans une atmosphère chargée en émotions aussi intenses.
Au final, j'aurais souhaité que les personnages aillent au bout de leurs convictions et ne pardonnent pas tout à leurs confrères afin que le film puisse avoir son "happy ending".