Pendant un jour d'enfance, dans un parc, en compagnie de ma mère qui offrait des bouts de pain à des oiseaux, à l'âge de 10 ans, quand j'étais un jeune con.
- Moi : Mais Maman ! Ne donne pas à manger à ces oiseaux !
- Maman : Mais pourquoi ! Ils ont le droit d'avoir des morceaux de pain ces mignons oiseaux !
- Moi : Ces mignons oiseaux ? Tu ne te rappelles pas du film qu'on a vu hier soir avec des oiseaux qui picotent la tête des gens comme s'ils étaient des troncs d'arbre.
Ma mère a éclaté de rire.
- Maman : Mais enfin ! Ce que tu as vu dans le film, n'était que du cinéma. Et le cinéma n'est pas la réalité. Tu comprendras quand tu seras grand.
- Moi : Ah bon !
Et effectivement, les oiseaux se sont tenus tranquilles. Et moi, je me suis couvert de ridicule. Ah Les Oiseaux ! Je me rappelle très bien de ce célèbre film d'Alfred Hitchcock. Le premier que j'ai dû voir de ce réalisateur. Un des premiers films qui m'a donné la chair de poule. La première fois que j'ai vu ce film, j'étais horrifié de voir ces satanés piafs déchiqueter ou attaquer sauvagement les gens. Je ne savais pas quoi penser à la fin du visionnage. Cela m'a choqué, m'a tourmenté et m'a fait perdre la tête. Cela dit ! Je me rappelle très bien que j'ai vu auparavant des films avec des monstres. Et les monstres ne sont jamais venus dans ma chambre pour me manger. En pensant à ça, je dois admettre que j'étais très con. Et j'admets aussi que j'ai adoré ce long-métrage puisque je suis resté devant ce film jusqu'à la fin. Surtout qu'il m'a donné envie de découvrir d'autres films de ce réalisateur très talentueux. Bon ! Passons aux choses sérieuses. Avec des films remarquables tels que Psychose, La mort aux trousses ou Fenêtre sur cour, Alfred Hitchcock n'avait plus rien à prouver pour se valoriser et obtenir une place parmi les grands réalisateurs du cinéma de son époque. Ce dernier a un style de réalisation que personne ne pourra jamais s'approprier.
C'est un don, et ce don n'est qu'en lui. Et comme on l'a pu remarquer, Alfred Hitchcock est un perfectionniste. Il tient à atteindre la perfection à chaque long-métrage qu'il met en œuvre. Et on a vu ce qu'il est capable de faire pour atteindre un niveau scénaristique prodigieux dans ses thrillers, il crée même une nouvelle définition de ce genre de film. Et c'est le cas pour Psychose pour ce qui est de l'horreur. On ne regarde pas ce film en s'attendant à voir du sang gicler de partout ou un homme brandissant un couteau maintes fois pendant le visionnage. Le réalisateur cherchait à nous faire peur à des moments opportuns avec un minimum de choses. Et c'est parfaitement le cas pour les Oiseaux, son 48ème long-métrage de sa carrière et considéré comme un grand classique de l'horreur. Alfred ne laisse rien au hasard. Rien que pour classifier son film dans le genre d'épouvante, il nous dit pas pourquoi les oiseaux déciment les gens. C'est comme si on visionnait un film mettant en scène un tueur en série qui garderait son masque pendant tout le film. En nous laissant dans l'ignorance à propos du comportement hostile des oiseaux, c'est exactement la même chose.
On voit bien que ce réalisateur est méticuleux jusque dans les moindres petits détails. Il tient à atteindre le plus possible du réalisme dans chaque scène, dont notamment les attaques des oiseaux dont certains sont tournés avec des vrais oiseaux, d'autres sont tournées en appliquant effets spéciaux. Mais des effets spéciaux qui semblent réels et très soignés. Et je n'ose même pas imaginer comment le réalisateur a dû en chier pour dresser chaque oiseau pour que les piafs fassent exactement ce que le réalisateur leur demande de faire. Dresser un oiseau ne semble pas être aussi simple que dresser un chien. Et pourtant, le réalisateur a su faire de ces oiseaux des meurtriers impitoyables. Quand ils attaquent, piquent la tête des gens, leur arrachent la peau, plantent leurs becs partout sur les corps, on sent bien que ce n'est pas factice, c'est vraiment réel. Ce sont réellement des oiseaux qui s'acharnent impitoyablement sur des vrais acteurs.
Et de très bons acteurs jouant très bien leurs personnages en situation de détresse tels que le charismatique Rod Taylor ou la ravissante blonde Tippi Hedren. Des acteurs qui font naître une envie de les suivre d'un œil très attentif. Surtout quand on fait intervenir n'importe quel genre d'espèce d'oiseaux, que ce soit des mouettes, des corbeaux ou des moineaux. Ce qui laissait au réalisateur une large capacité de faire intervenir ses oiseaux à n'importe quel moment du film. Et je peux vous dire, on est gâté pour ce qui est de nous faire assister à des spectacles ahurissants, avec des plans ou des scènes tapant à l’œil tels que l'invasion des oiseaux dans une maison ou la scène finale avec tous les oiseaux couvrant le sol d'un jardin ou le toit d'une maison. Alfred ne laisse aucun répit dans sa réalisation, il enchaîne les attaques des piafs par un rythme effréné. Avec une mise en scène magistrale, une esthétique éblouissante et une dose de frisson non mesurable, ce film est loin d'être inoubliable. C'est tout simplement un pur chef-d'oeuvre. 10/10
Mais qu'est qui se passe dans la tête des oiseaux ?