"Les Parisiens" inaugurent la trilogie de Lelouch baptisée immodestement "Le genre humain". On y retrouve tout Lelouch: l'homme sincère, le cinéaste habile, sa mise en scène éclatée, souvent surprenante ou astucieuse, et ses outrances sentimentales ou romanesques flirtant avec la complaisance. Lelouch, néanmoins, nous touche grâce à des personnages attachants ou séduisants, figures parisiennes qui sont en premier lieu des types citadins.
Ils sont une floppée de personnages, de couples qui se font et se défont à occuper alternativement l'écran dans un film qui parle exclusivement d'amour. Drame ou comédie de moeurs selon les moments, le film est un grand fourre-tout où le réalisateur, avec sa sensibilité candide et son art de la mise en scène, incomparables dans l'élaboration subtile ou dans le maniérisme, égraine l'amour et le désamour, la magie d'une rencontre, le délitement conjugal, etc, etc...toute chose sentimentale qui emplit l'existence.
Parmi les nombreux bouts d'histoires, plus ou moins furtifs mais toujours avec des têtes connues -les fidèles du cinéaste- l'un est prépondérant et constitue le fil directeur du film. L'histoire (d'amour, ben oui) entre Massimo et Shaa (Maïween Le Besco, une beauté pas ordinaire et une vraie présence) nous charme malgré un romantisme parfois exagéré et les ritournelles lancinantes de Francis Lai.