Les Parisiens par Devotchkaia
En me lançant dans le film j'ai tout d'abord été étonnée. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me plaise, en fait, je l'avais pris au hasard des étagères, sans grand espoir, autre que celui d'occuper ma soirée. Et puis, le film se lance dans une observation du "genre humain", au travers de plusieurs relations, un peu basiques, mais qui sont amenées a se croiser, s'entrecroiser, quelques personnages intéressants (le personnage qui se prend pour Dieu par exemple) ce genre de chose. Des gens qui semblent savoir regarder le monde, et qui nous permettent, à travers leurs regard, de l'apprécier.
Et puis, en fait, on fini par se concentrer sur l'aventure qui lie un italien, chanteur un peu trop niais pour son âge, avec une jeunette qui se la joue provoc. Une histoire d'amour soi-disant sérieuse qui cache un tempérament de gamine. Et puis, viens une espèce de mise en abime étrange, et là, le film se perd, complètement. C'est un grand coup de savate dans la gueule, il faut le dire ! On se rend compte que tout ceci n'est que cinéma, que les larmes sont jouées, que même les personnages qu'on avait apprécié, au début, parce que leur regard contemplatif semblait sincère, sont guidés par un metteur en scène qui leur dit "fait ci, fait ça, plus comme ça... Voilà, là on l'a!". Hé, faut penser a préserver le spectateur hein.
Est-ce un film pessimiste, en fait, qui se réfugie derrière le "le monde n'est qu'un théâtre, dont nous sommes les acteurs, et rien n'est vrai, aucun sentiment n'est sincère"? Est-ce juste un mauvais film qui tente d'exploiter une idée intéressante (celle de la mise en abime)? La niaiserie de l'histoire d'amour est-elle a prendre au sérieux? Pourquoi cette introduction étrange sur des histoires variées si... C'était pour les oublier?
Au final, on assiste a des scènes mal filmées, parfois beaucoup trop longues (un soucis de réalisme, peut-être, mais cette excuse ne tient plus après la mise en abime), des personnages qui ne cassent pas trois pattes a un canard, et la désagréable impression que la musique (soi-disant l'un des "thèmes" du film) soit si plate, si répétitive. C'est tout de même lourd d'entendre la même chanson avec des paroles différentes pendant tout le film.
Oh et puis, petit rire jaune a la vue de Nagui en présentateur radio, et tout ce genre de détail insignifiants qui permettent tout de même au spectateur de s'y retrouver, au cas ou...