(et oui, ça racole grave mais parait que le cul ça marche bien dans l'appâtage de chaland ^_^)
Adaptation plus ou moins fidèle du Carmilla de Sheridan Le Fanu, ce film de vampire doit énormément au métier de son réalisateur, a qui l'on doit quelques très belles scènes de cimetière en ruine, noyé dans la brume et hanté par quelques charmantes jeune femmes aux atouts aussi proéminents que leurs canines. Globalement c'est très bien emballé et rarement chiant, mais ce qui est assez marrant c'est que même dans l'après 68, les pontes de la Hammer n'avaient semble t'il pas vraiment saisi l'évolution des mœurs et des mentalités, continuant de produire des œuvres régies par des veilles recettes périmées (les jeunes regardent, les vieux agissent) ou le top de la modernité était de "vêtir" de robes échancrées et diaphanes de jeunes et jolies actrices. Une vision de la femme soupoudré d'un brin de misogynie puisque même chez les saigneurs de la nuit, les vampirettes semblent ne pas devoir bouger le petit doigt sans l'assentiment d'un homme en noir, un représentant de la race masculine dont on ne connaitra jamais le rôle ou l'utilité, mais dont l'occupation principale semble être le ricanement a haute vélocité (joué par John Forbes-Robertson, aussi crédible ici qu'en Dracula dans les 7 vampires d'or). Le plus marrant c'est qu'on essaie de nous faire gober qu'Ingrid Pitt est une jeune fille, toute droit sortie de la puberté alors que madame affiche tout de même une trentaine rayonnante et les voluptueuses formes d'une femmes en pleine possession de ces moyens. Disons que ça participe au charme d'un film somme toute assez modeste mais qui compte tout de même parmi les dernières vraies réussites de la firme même si ce n'est pas dans ce film que R. W. Baker donne le meilleur de son talent (pour ça mieux vaut jeter un œil aux Monstres de l'Espace, Dr jekyll & Sister Hyde ou Atlantique; latitude 41°)
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