Vu (ns sommes 2 sur SC à cette heure) sur une copie infecte et parasitée ça aide pas.
J'apprécie bcp Grangier, humble artisan sincère d'un cinéma populaire et familial, qui a su diriger les plus grands (Gabin, Fernandel, Bourvil, Perrier, Ventura...) dans des conditions, parait-il, joyeuses, gastronomiques et festives (c'est pas Clouzot ;-).
J'explore donc, peu à peu, sa copieuse filmo, à commencer par ses films les moins connus et sans doute les moins rediffusés, tels que celui-ci. Je vais juste éviter les opérettes, narnarderies sans nom encore populaires avant les yéyés.
Il est tiré d'un roman de Ludovic Halévy, fort connu à son époque (fin XIX°) qui dépeint les mœurs
"de la famille Cardinal, symbole de la petite bourgeoisie parisienne pompeuse, pédante et méchante" (Wikipédia) et du mariage.
Denise Grey fait du Grey, Fabre du Fabre et Tissier tente de faire du Tissier avec un accent italien qui ne lui sied guère. De ce coté là rien à dire.
Quelques tirades du Saturnin à girouette font bien rire et ont du faire grincer quelques dents quelques années après l'occupation. Nous en sommes maintenant loin, de même pour la Commune et Thiers.
Grangier me semble moins à l'aise dans des films en "costumes" que dans ceux tournés sur un zinc parisien qu'ils soient noirs ou roses (ou entre les 2), il est sans doute un peu coincé ou dépendant du scénar et du roman.
A découvrir pour les bestiaux de l'époque et Claude Nicot tout jeune et pour les archéologues de la "Qualité française" si décriée depuis.