Réalisateur des relativement cultes Critters et Bill and Ted's Excellent Adventure, Stephen Herek passe sous pavillon Disney à l'occasion de The Mighty Ducks, premier volet d'une trilogie qui, l'air de rien, relancera l'intérêt pour le hockey et donnera lieux à une véritable équipe dont je conserve encore fièrement le maillot et que je ne ressors que les jours de castagne.
Film de chevet de votre serviteur qui tâtera très brièvement de la crosse malgré son incapacité chronique à se mouvoir correctement sur la glace, The Mighty Ducks témoigne d'une époque pas si lointaine où les jeunes héros de films familiaux vivaient parfois dans des lieux mal famés et étaient dotés d'un vocabulaire particulièrement fleuris. Des sales gosses en somme, bien loin des enfants de coeur qui hantent le cinéma familial d'aujourd'hui.
Mais des sales gosses furieusement attachants auxquels il était facile de m'identifier, à ceci près que la neige restera toujours au stade de la légende dans ma capitale bretonne adorée. Et puis des gamins qui avaient quand même Emilio Estevez comme coach. Billy the Kid en personne pour ceux et celles qui auront eu la chance (enfin, je suis pas très objectif sur le sujet) de connaître le diptyque Young Guns, évocation de l'ouest réunissant Charlie Sheen, Kiefer Sutherland, Christian Slater, Lou Diamond Phillips, William Petersen... Ca peut faire sourire aujourd'hui mais en 1992, ça avait de la gueule.
Que reste-il de The Mighty Ducks passé l'âge adulte ? Une comédie amusante et sans grande prétention, bien rythmée et incarnée avec malice par son jeune casting (dont on pourra s'amuser à reconnaître les tous jeunes Joshua Jackson et Elden Henson), mais qui, il faut bien le dire, demeure extrêmement prévisible et consensuelle. Autant dire que si vous n'avez pas vraiment goûté au truc étant môme, vous risquez de rester de marbre.