Magique, drôle et jolie.

Robert Stevenson réalise ce « Gnome-Mobile » en 1967, et derrière ce titre étrange se cache une histoire du petit peuple de la forêt de Redwood. Si on regrette que les thématiques abordées n’aillent pas au bout des choses, la magie de l’histoire opère et amuse, et le divertissement remplit sa fonction aisément.

Il est vrai que l’histoire est trop simple : lors d’une balade en forêt, un grand-père et ses deux petits enfants découvrent l’existence des gnomes. S’ensuit une série d’événements plus au moins inspirés qui n’a d’utilité que de mettre en scène le petit peuple. Le lien avec le titre se fait grâce à une chanson sympathique, fredonné dans le véhicule du grand-père, un thème qui devient le leitmotiv de l’œuvre.

À souligner la scène finale, celle des prétendantes gnomes, qui souffre d’une vision quelque peu sexiste de la vie amoureuse du petit peuple, mais qui, tout de même, est amusants à regarder. Le passage, riche en trouvailles visuelles, vaut vraiment le détour.

Le véritable intérêt du film réside en effet dans ses effets spéciaux, qui ont bien vieilli, mais dont on appréciera tout de même leurs efforts et leur authenticité. La plupart du temps, les scènes des gnomes sont très drôles visuellement. Les décors sont réussis.

Coté casting, on retrouve les enfants star du studio de l’époque, Karen Doctrice et Matthew Garber, les éternels enfants Banks dans Mary Poppins, qui, grâce à leur joie de vie, sont toujours aussi sympathique et efficace. Walter Brennan, un habitué du studio, lui aussi, joue le rôle du grand-père charismatique, et porte le film du début à la fin avec brio. Le duo de gnome est aussi très satisfaisant.

En synthèse, j’ai vraiment apprécié ce film. Magique, drôle, et jolie, les petits et les grands devraient beaucoup apprécier, aujourd’hui encore.