Basé sur la bande dessinée éponyme, réalisée par l'auteur de cette même B.D, Les Petits Ruisseaux est une curiosité Française qui mérite d'être discutée le temps d'un petit article sur un pauvre blog perdu sur la toile française. Le film nous raconte la vie d'Emile qui, passé les 70 ans et n'ayant plus sa femme pour vivre en bonne compagnie, se laisse porter par le vent entre les copains de bar et son copain de pêche, Edmond. Celui-ci lui révélera alors, avec son air bourru, qu'il a commencé une nouvelle vie amoureuse ce qui chamboulera quelque peu l'esprit "vieux" d'Emile. Enfin, Edmond meurt, pour finir de troubler notre personnage principal. Commence alors une longue course vers un certain bonheur à retrouver et un amour duquel profiter, quel que soit son âge.
Emile, à l'image de sa petite voiture rouge, est quelqu'un de très simple. Mais comme son véhicule, sa simplicité fait aussi sa complexité, car sa petite vie monotone est trop faible pour contenir tout ce dont Emile a besoin. Daniel Prévost est absolument sublime et profite indirectement de ce film pour montrer une autre facette de lui-même, loin du culte sketch de la ville de MontCul. Desproges aurait sans doute été fier de son ami.
Les Petits Ruisseaux est-il cependant dénué de fausses notes ? Non. On retiendra tout de même la présence de certains clichés inhérents au genre qui se veut optimiste et moralisateur (sans trop en faire non plus, nous ne sommes pas aux States !). De plus, une grosse chute de tension est à supporter en milieu de film où le rythme élancé du début et de la fin, de tout ce qui fait de ce film un bonheur à regarder, vient se ralentir considérablement sans crier gare et comble de la lourdeur, sans rien amener de vraiment important à l'histoire. Reste un scénario bien écrit, un acteur génial, une voiture emblématique, un cadre idyllique et une bien jolie histoire pour toutes les générations.