Babylone est en deux grands actes camouflés en une seule prose, sans chapitres ni respiration forcée de la part de l’auteure pour son lecteur. La première nous raconte l’histoire d’Elizabeth ayant déjà eu une longue vie, qui décide de mettre en place un diner entre voisins. On y discute de tout, de rien, on boit beaucoup, on rigole un peu et surtout d’une femme, Lydie, aux avis bien tranchés.
La seconde partie vient tardivement, après de nombreux paragraphes cachant souvent de magnifiques phrases, malgré les blocs de lettres qui enchaînent les « il m’a dit que, alors je lui dit que, mais il dit que » venant désenchanter le texte. On y retrouve Lydie, tuée par son mari… Commence alors un véritable polar camouflé derrière un vaudeville, ou notre « héroïne » va tout faire pour s’en sortir sans heurts ni condamnation.
Malgré ses gros défauts, sa reliure entre deux chaises (le théâtre et le polar), sa première partie bien longue et une fin trop nette pour satisfaire, Babylone est un texte qui parle de retrouver un peu d’action dans sa fin de vie, d’essayer de jouer avec le danger avec pour prétexte l’ennuyant quotidien. C’est cela et plein d’autres choses sans doute, mais c’est aussi un livre qui, j’en ai bien peur, risque de ne pas me rester en mémoire très longtemps tant il ne m’a pas captivé autant que ses intentions le promettaient.