Clint Eastwood s’intéresse à l’adaptation du roman de David Baldacci, un thriller haletant impliquant le président des Etats-Unis dans une sombre histoire d’homicide. Pour incarner le héros, un as du cambriolage en fin de carrière, il décide de se mettre en scène une nouvelle fois, et s’oppose ainsi à un autre monstre sacré d’Hollywood, Gene Hackman, même si les deux hommes n’auront aucune scène à jouer ensemble. Inutile de tourner autour du pot, il s’agit d’un film mineur du cinéaste multi-oscarisé. Néanmoins, un film mineur de Clint Eastwood peut demeurer un bon film, et c’est justement le cas avec Absolute Power. Certes l’intrigue est plutôt bien maîtrisée. La direction d’acteurs d’Eastwood qui comme à son habitude sait s’entourer des bonnes personnes. Gene Hackman, déjà vu dans le même rôle chez Roger Donaldson (Sens unique), est impeccable en homme sans scrupules qui ne s’assume pas, chose assez consternante et effrayante chez l’homme le plus puissant du monde. Le reste du casting n’est pas en reste notamment Ed Harris dans son rôle d’as de la police compensant le désert de sa vie privée par son habileté à boucler les enquêtes les plus difficiles. On peut également relever des seconds rôles intéressants pour Scott Glenn et Dennis Haysbert en gardes du corps totalement opposés.