Je crois que je peux voler
Si je me souviens bien, j'ai choppé "The bridges at Toko-Ri" parce que j'ai vu un film dans lequel le personnage principal allait le voir. Je savais qu'il y aurait des avions, amis du reste, j'étais vierge de toute l'histoire.
Si le début est lent et effraie le spectateur du fait que l'on assiste à la vie sentimentale d'un pilote d'avion davantage qu'à sa vie dans les airs, le scénario finit par séduire par sa simplicité. Aujourd'hui on est habitué à ce que les pilotes de chasse puissent tout faire sans problème, omettant le fait que décoller d'un porte avion et encore plus aterrir n'est pas à la portée du premier venu. De même que les conflits se situent aussi dans le mental et qu'enfin, gérer une vie de famille en parallèle à ces missions n'est pas chose simple. C'est partant de ce portrait que les auteurs décident de se focaliser sur un pilote qui, à lui tout seul, résume tous les problèmes possibles. C'est assez chouette dans l'écriture même s'il est vrai que le début reste trop bavard mais l'audace finale permet d'oublier aisément ce mauvais départ.
La mise en scène est plutôt sympa puisqu'on a droit à de vrais avions et porte-avions ! Même les vues aériennes sont pour la plupart réelles. C'en est véritablement bluffant car les explosions sont vraies et le réalisateur n'en fait pas trop avec sa caméra, il se contente de filmer l'action de manière lisible, il n' apas le budget ni les moyens techniques pour se permettre de filmer un bombardement sous tous les angles. De la sorte, c'est certainement plus spectaculaire qu'un blockbuster où le sensationnel est gâché par la multitude de points de vue. Les acteurs sont corrects, la photographie aurait pu être un peu plus léchée lors des scènes sur terre.
Bref, "The bridges at Toko-Ri" est un bon film de guerre, un peu mou au début, mais très spectaculaire dans sa deuxième moitié.