Début des années 80, Tony Scott décide de ressusciter le mythe du vampire en lui apportant un vent de fraicheur. Mondialisation oblige, il délocalise à New-York ces créatures à longues dents qui étaient jusque-là habituées à exercer leurs activités dans les contrées ténébreuses des Carpates.
Quant à la figure principale du vampire, elle n’est désormais plus incarnée par les élégants dandys qu’étaient Bela Lugosi ou Christopher Lee mais par Catherine Deneuve, la beauté glaciale du cinéma à qui le rôle va à ravir.
On se retrouve donc avec un film à l’atmosphère flamboyante et baignant dans des décors romanesques constitués de salles remplies de statues antiques et de tentures transparentes volant au gré du vent. Les amateurs du chic et choc seront aux anges, les naturalistes risquent de moins apprécier.
On notera également que c’est le premier film à faire le lien entre la contamination des vampires par le sang et la maladie, bien réelle elle, du sida . Le vampire s’adapte décidément à toutes les époques.