Après avoir réalisé deux clips dont le fameux "One More Try" de George Michael, Tony Scott décide en 1983 de suivre les pas de son frère Ridley et de réaliser son premier long-métrage, un conte fantastique moderne tiré d'un roman de Whitley Strieber. Reformulation du thème vampirique transposée dans les années 80, Les Prédateurs suit le fin de parcours d'un "jeune" vampire de 300 ans qui se découvre un processus d'accélération de vieillesse lui faisant obtenir le corps d'un vieillard.
Cet être qui ne peut pas mourir va devoir subir sa nouvelle condition physique, lui qui a déjà été transformé en créature aux dents longues par sa moitié âgée de plus de quatre siècles. C'est dans un New York à la fois huppé, branché mais aussi sombre et glacial que Tony Scott nous entraîne.
Soirées new wave et meurtres sanglants font donc partie de ce décor typiquement 80s où le réalisateur anglais use de ses talents de clippeur pour nous asséner de nombreux plans léchés au surdécoupage incessant contrasté par des scènes plus calmes et plus gothico-romantiques. Cet échec critique et commercial à sa sortie est aujourd'hui l'un des plus beaux films sur le thème du vampire, avec ce qu'il faut de romance sincère, de poésie gothique et de frissons romanesque pour en faire un film culte.