Matthieu 19.13 - 20.16

Merci d'abord Père Noël pour les deux bons westerns reçus (avec un peu de retard il est vrai) en ce début d'année (l'autre étant bien sûr celui d'El Quaranteniño ).

Deux chasseurs de primes Gilou et Cochise (très bon Dupontel) partent en mission dans la Beauce pour retrouver un téléphone portable de marque MacGuffin S6. Ils se retrouvent englués dans une contrée ayant subi le post- libéralisme apocalyptique, (pardon pour le pléonasme) avec un ciel si bas qu'un rail d'aérotrain y est suspendu, avec un ciel si lourd qu'il fait en fin de compte l'Humanité.
Ne peuvent y survivre bien entendu que des êtres revenus de tout habitués aux conditions extrêmes: un vieux moine rescapé de Tibérine et un très vieux prêtre-archéologue Exorciste évadé d'Irak.
Une femme aussi, élevant seule sa fille suite au changement de sexe de son ex-petit ami Laurence.
Trop faibles pour vivre seuls, un petit couple d'amoureux bien frappathique, elle transi de peur et de froid, lui pourchassé par une meute d'autochtones en pick-up qui-fait-régner-la-terreur-dans-toute la région,est séparé par le Destin contraire. Tout semblerait sans issu quand Jésus vient à leur rencontre et touche tout le monde de sa grâce (pas le chevelu d' Ordet mais un autre qui ne lui ressemble pas, plutôt le genre Sauveur-Killer).
Et l'Espoir renaît: Gilou se remet de sa punaise au cœur, Cochise cesse de penser à ses crimes de risques et les amoureux seront enfin réunis.

En bref un western christosculaire, avec une photo d'une nébulosité lumineuse, digne de Bouli Lanners, peintre humaniste à ses heures.