J’ai vu quelques films de Gatlif et le style est souvent similaire, il s’agit de dépeindre le cadre de vie de communautés « hors système »
Il utilise toujours des lieux et plans qui montrent une espèce de chaos ambiant, de bordel environnant.
Cela permet de planter le décor et comprendre aussi les différences de ce peuple hors du temps et des codes du monde occidental.
Plutôt qu’un cadre de vie clean et moderne, les gitans préfèrent vaquer et suivre leurs envies spontanées.
La tradition est perpétuée, la musique est omniprésente et indispensable.
Il y a quelques métaphores qui permettent aussi d’accentuer des situations ubuesques de la vie...
Les princes se déroule dans une cité de banlieue au début des années 80.
Gérard Darmon et Muse Dalbray sont touchant.
Rien que pour les images d’époque ce film est intéressant.
Gatlif est honnête dans son portrait car il ne cache pas les gros défauts de ces personnages et du poids des traditions empreint de machisme et d’étroitesse d’esprit.
Le film montre encore la liberté de l’esprit, même dans le carcan des ghettos.
Cela laisse une sensation agréable et rappelle des valeurs qui semblent enfouies profondément chez les gadjos.