Un film de Sofia Coppola se savoure et celui-ci ne fait pas exception. A travers une photographie sublime on retrouve les poncifs qu’elle affectionne, l’ennui, la place des femmes et le désir.
Le sud des Etats-Unis en 1846 au plein milieu d’une guerre de Sécession finement représentée. De la végétation, de la brume, une ambiance gothique et virginale très connotés South où l’on ressent la climat moite et l’effrayante proximité de la guerre. On retrouve la réalisatrice et ses plans contemplatifs ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Le drama est à la fois l’adaptation d’un film et d’un remake en prenant cette fois-ci le point de vue des femmes; néanmoins rien de manichéen. Comment ces femmes enfermées et frustrées égrenant les journées et les activités répétitives vont réagir à la présence du soldat ? Toutes absolument toutes vont apporter quelque chose à la scène qui va se dérouler sous nos yeux. Pas de figuration pour personne. Les personnages sont justes et complexes malgré les non-dits.
Quelques très belles scènes fortes comme celle du dîner final et le plan sur le perron depuis la grille d’entrée qui clôt le film.