Avec un enthousiasme certain de le découvrir, je me plaisais à chercher dans mes souvenirs des bribes d’images et d’histoires de ses précédents films. Comment ne pas se rappeler de Marie Antoinette avec ses converses et ses histoires d’amour endiablées, ou encore de Virgin Suicides et de ses actrices époustouflantes. J’en attendais peut être beaucoup de ce nouveau film, et peut-être n’aurais-je pas du…
Et pourtant la touche Sofia Coppola est bien présente : une peuplade d’actrices de chocs, un scénario qui peut promettre des choses intéressantes et surtout des images et jeux de clair/obscur étonnantes.
Au coeur d’un conflit historique : la guerre de sécession aux Etats-Unis - Sofia Coppola nous montre une toute autre version de cette guerre, celle de la place des femmes. A travers les regards de ces jeunes filles et femmes du pensionnat, on se rend compte de la dangerosité de la guerre non pas par sa violence entre les soldats, mais plus par la menace qui peut peser en tant de guerre sur les femmes.
Ce pensionnat est aussi bien un refuge qu’une prison pour ces demoiselles. A part Miss Martha, aucune ne semble avoir de contact avec l’extérieur. Une mise en garde justifiée ? Il semblerait vu les histoires racontées sur les viols et agressions qu’ont pu subir certaines femmes par les soldats du Nord. Et pourtant à l’arrivée de ce soldat, ces femmes montrent toutes un enthousiasme voire une attirance naissante pour cet homme (peut-être le premier qu’elles voient) portant les couleurs du Nord. On découvre une toute autre facette de ces personnages féminins : amour, double-jeu, manipulation et rivalité.
Malgré quelques longueurs, une histoire interessante nait ! C’est à ce moment là que je m’attendais à un dénouement plus rock’n roll à la Virgin Suicide. On retrouve dans ces deux films, le même schéma des ces femmes enfermées dans une maison qui par amour ou intérêt de découvrir l’extérieur vont faire des choses folles et nous dévoiler une fin étonnante. C’est là que ça coince avec « Les Proies », pour moi tous les éléments sont présents pour créer une fin interessante et pourtant le choix de Sofia Coppola me semble trop brouillon, rapide et « facile ».
La surprise de cette fin vient peut-être du fait qu’on attendait plus d’elle(s) et que la conclusion qui en découle semble poster une vérité peut optimiste.
C’est en écrivant cette critique que je me rends compte que Virgin Suicides peut en venir à ces mêmes conclusions, mais son message était plus fort et ce film plus mémorable !