On retrouve dans ce film l'univers de Virgin Suicides : un monde de femmes où règne la discipline et la retenue. Dans la vie de ces jeunes femmes, on ne voit que rigueur, sur leurs visages, on peut y lire le rêve, le désir et les envies d'ailleurs. Un homme fait irruption dans leur cocon et devient l'objet de tous les désirs, cachés ou assumés. On dirait que ces poupées deviennent insensibles : à force de ne pas s'écouter, elles n'arrivent à plus ressentir, d'où l'insensibilité à la mort et à la peine capitale à laquelle elles vont condamner le soldat. L'homme est représenté comme un tentateur venant perturber la douceur des jours, mais aussi la discipline à laquelle elles se sont astreintes. L'homme représente la vie, elles représentent la mort, la vie vient s'introduire dans le cocon de la mort.
De l'art, de très bon acteurs, une belle mise en scène.