Pas vraiment transcendé par ce film. Essayant de dépeindre un drame familial sur fond de Seconde Guerre mondiale, d’Occupation et de Résistance, le tout avec un triangle amoureux qui s’y immisce, l’histoire avait de quoi titiller ma curiosité. Pourtant, le résultat final est bien décevant : le film est assez mou, le côté drame familial jamais vraiment exploité ni convainquant, quand le triangle amoureux et le côté Résistance/Occupation est assez classique, morne, sans grands moments marquant. La dynamique entre les personnages ne prend jamais vraiment, rendu d’autant plus difficile que le personnage central, Julio, n’est vraiment crédible dans le rôle qu’il occupe, trop superficiel dans son écriture. Le côté métaphorique du film fonctionne à moitié, même si on comprend l’idée de base, mais c’est trop timide dans l’exécution et la construction du récit. Bref, l’intrigue avait du potentiel, mais ça ne convainc ni ne transcende vraiment, sans parler de la conclusion un peu abrupte (en mode, on s’en débarrasse vite fait).
Le casting est plutôt moyen dans l’ensemble. Sans vraiment être mauvais en soi, c’est surtout qu’aucun ne se démarque vraiment et tou-te-s sont accablé-e-s par les limites de leurs rôles. Glenn Ford est aussi peu convaincant que son personnage, Ingrid Thulin reste trop distante pour incarner son personnage et ainsi de suite. Même Charles Boyer, à part peut être dans quelques fulgurances, sera assez mornes. Techniquement, le film reste là aussi très classique. Musique assez peu marquante, quand les décors sont peut-être le meilleur point du film, même si classiques. La mise en scène de Vincente Minelli a quelques bonnes idées ici et là, avec des plans intéressants ; mais parfois, on a l’impression qu’il s’oublie un peu et on se retrouve avec un montage et des scènes un peu bateau.
Bref, je ne connaissais pas le film, j’ai vu le résumé et je me suis dit pourquoi pas. Bon, bah sans vraiment être déçu, disons que oui, je n’ai pas été convaincu et le film ne m’a pas vraiment marqué dans ce qu’il pouvait proposer. Dommage, parce qu’il y avait moyen de faire quelque chose de plutôt cool.